Friday, August 29, 2008

Girls night au Flybar - Part II: L'Oréal

L’Oréal. Because I'm worthless.

Jess rattrappe son sous-verre de justesse et retrouve Steph au bar. La chaleur ayant largement souillé son maquillage en route, elle a dû se refaire un full make-up devant le miroir des toilettes. La bouche en rouge, les paupieres en vert, le bleu sous les yeux, tout y est pour faire palir de jalousie le plus coquet des arcs-en-ciel. Jess est ce qu'on appelle une fille à papa. Tout ce qu'elle a jamais pu vouloir, elle l'a eu. Un chewing-gum à la naissance, un canari à 3 ans, un hamster à 5, un berger à 9, une cabane près de la piscine à 14, et une Audzi pour ses 18 (avec, évidemment, le permis livré à la maison). Pour ses 23 ans, la AUL lui offrit une license en... elle ne s'en rappelle pas trop, mais bon, ne digressons pas. A 25, elle se retrouve, encore, en cours, légèrement hang over, ou affaissée sur le sofa de la coloc. Trois fois par an, les vacances au liban sont l'occasion idéale de feindre le besoin de prendre de l'air et de s'éclater (en couleurs).

Royalement blasée, Jess passe ses doigts dans les cheveux de Steph et se pose sur un tabouret tout près d'elle. Elles se regardent un moment et se caressent du regard. Jess ne dit rien. Lentement, elle sort une Gauloises et cherche un briquet du regard. Parce que je ne vaux rien.

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Tuesday, August 26, 2008

Girls night au Flybar - Part I: Wella

Beyrouth, juillet 2008. On aura tout vu cette année. Des manifs, des fusillades, une élection. De nouveaux débuts, des attentats,. Mais aussi des festivals, des touristes. Et un air de vacances qu'on sent partout. Encore plus exubérant au Flybar.

Minuit et demi. Il fait clair et la foule commence à peine à se chauffer. Tout le monde est là, sauf ceux qui n'ont pas eu la présence d'esprit de réserver deux mois à l'avance, quand on se faisait encore la guerre dans les quartiers. En tout cas, tout le monde aimerait y être. C'est ici que ça se passe. C'est au Flybar qu'on se déchaine, qu'on se laisse aller, qu'on déchire, qu'on dépense. Qu'on arrive en X6, qu'on justifie ses heures de gym, qu'on débourse son salaire. Qu'on se fait voir débourser son salaire. C'est ici que tout se passe. Au Flybar.

Wella. Perfectly tfou.

Au centre de la scène, le bar se lance en une sorte de zigzag asymétrique qui met le plus grand nombre de personnes au centre-stage. En fait, ça offre plusieurs angles pour mater et se faire mater. En language DVD, on appelle ça un multiple angle, et Steph aime bien ça. Tirée à deux pièces-quatre épingles de façon à bien exposer ses heures de bronzage passées à Jbeil, elle asseoit sa micro-juppe au bar et commande un martini blanc. Le barman, tout en valsant son shaker métallique, ne peut que fixer sa jeune poitrine fraîche et sa flamboyante crinière brune qui enveloppent son visage comme une aura. Steph se laisse violer, un moment, par ce regard masculin.. Contrairement à ce qu'elle laisse savoir, elle s'est rarement laissée touchée par un homme. Le moment où ses parents lui avaient enfin donné son indépendance et sa liberté de déplacement, elle était dejà en premiere année d'éco et avait bâti un incassable mythe de hard to get. Elle est coincée depuis dans ce cercle vicieux de snobisme sexuel et chasteté débilisante, un peu comme un escargot qui, arrivée la saison de reproduction, n'arrive pas à se choisir un sexe. Oh Steph.. si elle pouvait se faire prendre au bar en multiple angle elle laisserait ses cheveux voler dans tous les sens et en jouirait comme elle n'en a jamais rêvé..

Minuit 45. Une soudaine brise marine souffle sur le bar et emporte quelques sous-verres. La crinière, elle, ne bouge pas d'un poil. Perfectly you.

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Friday, August 15, 2008

libanismes is now wider than ever.
Bientôt, un tout nouveau concept..